Sobriété et décroissance

UER locale : "De l'éco-anxiété à l'éco-action" 

 

 

Le livrable du chantier Plénières Sobriété et décroissance a été décliné en Université de l’Économie Responsable locale.

L’événement s’est déroulé sur une demi-journée durant l’après-midi du 04 juillet 2023 à l’ADEME avec une cinquantaine de participants et l’intervention de MoOT Point.

Cette UER locale a été divisée en deux temps, tout d’abord une partie conférence « Électrochoc » posant constats et réalités sur notre planète et espèce ainsi que ses limites.

Cette séquence a été suivie d’un atelier Rebond orienté vers des thématiques spécifiques autour d’un travail en intelligence collective.

 

Membres du chantier Plénières : Alexis Voizard (PerfHomme), Fabien Sallé (Akceli), Emmanuel Saulou (RESTORIA), Hervé Remy (Kypseli), Claire Lehay (L’atelier Gourmand), Philippe Cougé (Gamecash / Mediaclinic).

Conférence "Électrochoc"

La conférence « Électrochoc » a permis de diffuser un certains nombre d’informations afin que les participants puissent avoir un référentiel commun autour de différentes thématiques en rapport avec la biodiversité, notre développement ou encore la situation de nos écosystèmes.

Cette séquence a permis un recadrage sur l’état de notre planète ainsi qu’une prise de hauteur nécessaire au recul et à l’humilité.

Quelques exemples :

  • L’ère de développement exponentiel de notre espèce ne représente que quelques dixièmes de secondes si la Terre existe depuis une année
  • Nous n’avons pas solution de repli envisageable sur le plan technologique
  • L’univers est vaste (très vaste), nous ne sommes à son échelle que des atomes
  • Les enjeux d’aujourd’hui sont fondamentaux pour maintenir un équilibre fragile résultant de millions d’années d’évolution
  • Nous sommes dépendants des énergies fossiles et d’autres ressources (métaux rares) qui ne sont pas inépuisables
  • Notre société, dans son rapport à l’économie et la consommation de masse a créée des besoins aux biais cognitifs néfastes entraînant des conséquences bien réelles
  • L’effondrement de notre système (et de notre espèce) n’est pas une fiction inimaginable, mais un chemin que nous pourrions emprunter en fonction des choix que nous faisons et ferons à très court terme

En conclusion, la notion de RSE doit s’amplifier dans les entreprises et les organisations afin de passer à l’étape supérieure pour intégrer une dimension de RSE radicale, dans la perspective d’atténuer, d’adapter et de reconstruire pour créer les conditions d’un futur désirable.

Ici, les entreprises ont un rôle crucial à jouer en orientant leurs choix stratégiques vers des démarches prenants en compte l’ensemble de ces variables.

Atelier Rebond

L’atelier Rebond,  deuxième séquence de cette UER a été l’occasion, en partant des réalités et constats évoqués durant la première partie de l’après-midi, de réfléchir de manière collaborative à des actions et orientations possibles, à travers le prisme de différentes thématiques intrinsèques aux entreprises et organisations telles que :

  • La gouvernance
  • Le modèle économique et l’offre
  • Le travail / l’entraide avec les parties prenantes
  • La gestion de l’éco-anxiété de ses équipes
  • Le renoncement
  • L’adaptation aux phénomènes climatiques extrêmes
  • L’énergie et la décarbonation

Par groupes, les participants ont dans un premier temps échanger sur ce qu’ils faisaient de mieux dans leur vie personnelle pour répondre aux enjeux. Par la suite et en fonction des sujets, ils se sont penchés sur ce que leurs structures faisait de mieux pour répondre également aux enjeux, également réduire l’impact et favoriser le développement de la résilience locale.

Enfin ils ont été invités à partager ensemble les éventuelles actions radicales à enclencher immédiatement pour que leurs entreprises ou organisations soient à la hauteur des enjeux.

La dernière partie de cette demi-journée fut consacrée à une restitution collective des groupes devant l’ensemble des participants. Certaines pistes ont pu, à cette occasion, être évoquées dont nous vous proposons une liste non-exhaustive :

  • Toutes les entreprises peuvent devenir des entreprises à mission à terme
  • Étendre la mise en place de la triple-comptabilité et accroître la transparence
  • Intégrer davantage les salariés et parties prenantes à la stratégie de l’entreprise
  • Modifier le modèle afin que le profit ne soit plus une fin en soi mais un moyen au service de l’humain
  • Accepter de modifier son offre même lorsqu’il y a un impact sur le clientèle, le chiffre d’affaires ou le profit
  • Prendre en considération les critères de sens, d’éthique, d’usage et d’impact dans la base de clients
  • Renoncer à / refuser tout matériel non éco-conçu
  • Identifier le dimensionnement idéal de l’entreprise. Remettre en cause ou renoncer à la croissance si besoin
  • Faire de l’entreprise un lieu éducatif dans une optique d’entraide des parties prenantes
  • Mettre en place des actions de reconnexion avec la nature
  • Accompagner les clients dans leurs transitions énergétique et écologique

Il semble que la perspective de création d’un avenir durable et commun passera nécessairement par des grandes modifications, transformations et innovations.

Tout cela est inextricablement lié à l’évolution de nos habitudes et comportements personnels, mais passera également par l’entreprise qui se doit d’être un lieu de changement, d’adaptation et d’éducation, que cela soit pour les dirigeant(e)s ou les collaborateurs.

En conséquence, expérimentons, ajustons, collaborons, construisons pour aujourd’hui et surtout pour demain !